Dernière épopée III : Estonie (2)

Publié le par Flore et Emilie

Après l'excursion sur l'île de Kihnu, on décide de consulter la météo pour trouver le meilleur endroit où continuer nos pérégrinations, ce qui nous mène directement au nord de l'Estonie, vers Tallinn, mais plus à l'Est, pour aller explorer un peu la côte et ensuite se diriger vers un parc national qu'on nous avait conseillé : Lahemaa.

Bon déjà, en se dirigeant vers la côte, on cherchait un resto, et croyant passer devant un resto de poisson à Valkla, on s'est arrêtés, mais on s'est vite rendus compte qu'en fait, c'était un bassin d'élevage, et qu'on devait pêcher nous-mêmes notre repas du midi, qu'ils nous préparaient ensuite.

Voilà le résultat:

Flore était très fière d'avoir pêché, dans un bassin d'élevage, un saumon d'1,5 kilo, qui nous a fait deux repas, avec une préparation géniale. On a aussi testé le pain à l'ail frit estonien, délicieux même si bourratif, et on a pris une petite salade de crudités pour se donner bonne conscience.

Puis on avait vraiment envie de grand air et de nature, donc on est partis à la recherche d'un petit coin tranquille sur la côte pour passer la journée et la nuit. Chose faite, une forêt de pins longeant une plage de sable blanc et une mer d'un bleu qui rivaliserait avec celui de la Méditerranée.





Au programme: construction d'une barrière énorme contre les vagues, selon une ingénierie longuement réfléchie : renforts de bois, et armature en roseaux séchés (car les côtes sont bordées de roselières).
Nous pensions être seuls au monde, mais en fait notre coin bien tranquille était le rendez-vous des gens du coin pour les soirs du week-end, pour venir faire des feux (sans aucune restriction comme c'est le cas en France) ou batifoler pour les amoureux de passage. Bref, on n 'était pas tous seuls le soir, mais c'était quand même paradisiaque, et on a pu planter notre tente dans la forêt. Problème: il a fait très froid et humide pendant la nuit...

Le lendemain, en route de nouveau, pour le parc de Lahemaa.Et première étape dans le parc : la presqu'île de Kasmu.
Nous logeons (campons) dans le jardin d'un bed and breakfast, qui nous louait les commodités (toilettes sèches et douches) pour pas grand chose. Le soir, on fait une première petite balade près de la maison pour explorer les environs. Paysage magnifique, dans la lumière du soir, la côte est parsemée et rochers erratiques , ce qui donne un caractère un peu mystique au lieu. Voyez vous-mêmes :


 
Killian et son pare-soleil improvisé.






Flore dans les roseaux



On prévoit de leur louer aussi des vélos pour le lendemain et de faire le tour de la presqu'île. Debout de bonne heure et fde bonne humeur, on part gaillardement sur les chemins avec nos vélos. Déjà, on se trompe de route en prenant u chemin piétonnier s'avérant être impraticable à vélo, mais pas dès le début, donc on fait demi-tour au bout d'un certain temps.
Puis, enfin sur le bon chemin, on se rend compte que mon vélo est complètement minable, sans vitesses, et sans dérailleur. Au bout d'un moment, la chaîne se met à sauter toutes les minutes, et Killian, le T-shirt toujours en mode pharaon sur la tête, frôle la crise de nerfs en s'acharnant à le réparer. On décide au bout d'un certain temps de revenir à pied et de demander un remboursement de la location, et c'est là qu'en p^lus, le guidon se déchire! oui, j'ai bien dit "le guidon se déchire"!!! on aurait pu s'empaler dessus!
Bref, on revient tant bien que mal, et ça prend un certain temps, et on retourne à la maison pour demander le remboursement. Or, la dame fait semblant de ne rien comprendre, voit le vélo cassé, nous rembourse celui-là, mais pas les deux autres, alors qu'on n'a fait que quelques kilomètres, et que de toute façon, on ne peut rien faire avec 2 vélos (et qu'il y en a un deuxième dont le système de vitesses ne marche pas). Bref, on est un peu déçus de cette malhonnêteté et surtout, de ce blocage dès qu'il s'agit d'argent : on aurait pu depuis le début ne pas lui louer ses vélos, elle n'a rien perdu de toute façon:!

Bon, on finit quand même par repartir à pied le long de la presqu'île, et c'est une belle balade qui nous attend, sur les petits chemins forestiers, ou le long de la plage de galets (nombreux ricochets killianiens), tout ça avec un beau soleil, des protections anti-tiques (qui transportent là-bas une maladie spéciale), une mer d'huile et des sandwichs réconfortants. Quelques photos



Moi devant un rocher travaillé par je  ne sais quelle force géologique ou marine d'une façon étrange...


Un élément du complexe de bâtiments abandonnés que l'on trouve à la pointe de la presqu'île, peuplé de chauves-souris et dûment exploré par Flore. encore une étrange découverte!

Après cette journée qui se termine donc de façon positive, finalement, direction un autre coin du parc national, les alentours d'Oandu, dans la forêt cette fois, à l'intérieur des terres.
On avait repéré qu'il existait là-bas une aire de camping gratuit. ON arrive et on est ravis de voir que cette aire de camping est une pelouse parfaitement entretenue, avec aussi un coin aménagé exprès pour le feu, une réserve de bois, un système de coupe du bois très pratique (coin de métal fixé sur une grosse bûche, sur lequel il faut poser sa bûche et la frapper avec une pierrfe pour la fendre), des toilettes sèches, et un très joli petit étang juste à côté.


On s'installe autour du foyer et on s'en donne à coeur joie, en profitant même pour faire cuire notre kilo de riz en avance pour économiser la bouteille de gaz (riz qui est devenu un peu terreux à la suite d'une chute du "gateau de riz" par terre). On taille des bouts de bois et on s'amluse comme des enfants. Nous sommes séduits par cette conception très responsabilisante du camping : au lieu d'interdire les feux en forêts, on encadre et favorise le camping sauvage et les feux intelligents. Les gens du coup ne font pas de feu dans d'autres endroits que les coins faits exprès, et surtout, SAVENT comment le faire intelligemment et sans faire crâmer la forêt. C'est aussi agréable que tout, partout, soit en bois.

Ce système d'aires gratuites de camping est organisé par l'association RMK, et des cartes de leurs aires sont disponibles, parce qu'elles sont certes difficiles à trouver par hasard (et sans voiture).
résultat : super soirée!

Le lendemain, projet de (très) petite rando sur le "chemin des castors"


Effectivement, nous avons trouvé des traces de leur passage:


traces de grandes dents...

Un barrage : impressionnant!
Nous n'avons malheureusement pas vu de castors proprement dits, mais quelque chose qui y ressemble ...

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